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Bienvenue 2025, un tournant pour l'eSport belge ?

Écrit par Gaëtan Thoron alias “clapton”

En 2020, à l'instar du reste du monde, la Belgique a connu un boost dans le secteur de l'eSport avec une série d'initiatives prenant forme et amenant parfois à de solides investissements. En 2024 toutefois, un certaines stabilisation à l'échelle mondiale a été ressentie. Qu'en est il dans notre pays et qu'en sera t'il en 2025 ? Analyse.

Ce n'est un secret pour personne, 2020 aura été une année particulièrement prolifique pour le secteur de l'eSport. 

Cherchant à s'occuper, l'individu confiné s'est naturellement tourné vers des sources d'occupation et les jeux vidéo ont été un des moyens le plus utilisé.

Le boost 2020

Rapidement, de nouvelles structures sont nées, des projets se sont forgés, surfant sur la vague de motivation qui venait d'apparaître. La Belgique aura connu son lot d'initiatives aux côtés de celles qui existaient déjà alors. On aura même vu Meta ( l'actuel Unlocked ) organiser une finale de coupe du monde à Anvers.

Mais 5 ans plus tard, la surabondance d’événements et d’investissements a conduit certaines structures à revoir leurs ambitions à la baisse.

En Belgique, des équipes iconiques comme LowLandLions,  Defusekids, Sector One ont fermé ou fusionné, illustrant la difficulté de maintenir une activité durable sans un soutien financier solide et des modèles économiques adaptés. Des investisseurs fréquents ont commencé à baisser leurs apports faut de retour direct, et le modèle s'est mit à changer. 

Cette stabilisation s’est ressentie dans une réduction du nombre de nouvelles structures et dans une consolidation des acteurs existants. RTBF iXPé, par exemple, continue de jouer un rôle clé dans la promotion de l’esport auprès du grand public.

A l'étranger, même constat, tandis que certaines structures se consolident, d'autres doivent s'effacer faute de moyens suffisant pour continuer. 

2025 : quelles perspectives pour l’esport belge ?

L’avenir de l’esport en Belgique repose sur plusieurs facteurs clés :

  1. La professionnalisation accrue : Pour rester compétitive, la scène belge devra continuer à structurer ses compétitions, améliorer l’encadrement des joueurs et renforcer les liens entre sponsors, organisations et joueurs.

  2. La diversification des disciplines : Si des jeux comme League of Legends, Counter-Strike, Rocket League et FC (ex FIFA) dominent, l’intégration de nouvelles disciplines, notamment dans le domaine de la réalité virtuelle, pourrait ouvrir des perspectives inédites. On pense notamment aux arènes telles que celles d'EVA Liège ou aux centres simulations comme EXYPE à Waterloo. 

  3. La présence physique : Les salons ( GameForce, Mia, Summer/Winter Geek, Facts, ... ), LanParty ( 666, Frag, ... ) et autres initiatives physiques doivent perdurer afin de montrer au grand public l'existence d'une scène locale et favoriser les interractions. 

  4. L’éducation et la jeunesse : Les écoles et les institutions belges pourraient jouer un rôle crucial en intégrant des programmes liés à l’esport et en sensibilisant les jeunes aux opportunités professionnelles de ce secteur. Des universités ou des regroupements d'universitaires comme l'AGEM, le CEFUC, l'AES ULB, la VUB et bien d'autres y contribuent. 

  5. Le soutien institutionnel : Les initiatives publiques et privées devront collaborer pour garantir un écosystème durable, en tenant compte des enjeux économiques et sociétaux. On pense notamment à la BESF ou à Walga. 

Mais surtout, la popularité est le plus grand facteur de réussite. 

Il n'y a pas de secret : qui dit audience dit investisseurs, publicité, sponsoring et soutiens publiques. Pour rester debout, la scène belge aura besoin de centraliser ses modestes activités afin de réunir le plus grand nombre et d'enfin être visible au plus grand nombre. 

Conclusion

En 2025, l’esport belge devra relever le défi de la stabilité tout en continuant à innover. Les acteurs historiques et les nouveaux entrants auront un rôle crucial à jouer pour consolider l’image de la Belgique sur la scène internationale.

La route est tracée, mais elle exige une vision à long terme, une réelle collaboration entre les parties prenantes et une capacité à s’adapter aux évolutions rapides d’un secteur en constante mutation.

 

 

 

 

Écrit par Gaëtan Thoron alias “clapton”
Administrateur et Rédacteur principal pour la DH, il est responsable aussi de toute la partie partenariat et marketing de Lan-Area.be